Guérir d'un cancer à neuf ans

Durant trois semaines, Sabine s'est réveillée chaque matin en se disant "Non... Ce n'est pas un cauchemar, c'est la réalité". Puis, petit à petit, elle s'est conditionnée, comme elle le dit elle-même, pour faire face. Cette mère de trois enfants venait d'apprendre, en septembre 2014, que sa fille Selma, alors âgée de neuf ans, la benjamine de la famille, était atteinte d'un cancer. Un rhabdomyosarcome para méningé, qui est une tumeur maligne rare, difficile d'accès et de ce fait non-opérable en première intention.

Alors a commencé une longue période très difficile pour toute la famille. Selma a été traitée jusqu’en avril 2015 au moyen de neuf cures de chimiothérapie. Une par mois. D’abord avec un séjour à l’hôpital Necker, à Paris. Puis à Gustave-Roussy, à Villejuif. Parmi les médicaments qui lui ont été prescrits figurent deux produits Baxter : un médicament destiné à protéger certains organes durant le traitement, puis un autre en entretien post-traitement, administré quotidiennement. 

Sabine travaille chez Baxter, comme Spécialiste Affaires Réglementaires Europe. Elle a d’abord pris des jours de congé pour enfant malade. Puis elle s’est arrêtée de travailler durant un an, pour rester au plus près de sa fille. « C’est dur quand on apprend la nouvelle et, après, cela continue car on voit son enfant souffrir, témoigne Sabine. Ma fille est passée de 35 à 25 kg. Elle a perdu ses cheveux. En parallèle de la chimiothérapie, elle a eu 25 jours de rayons qui lui ont donné des aphtes dans la bouche ».

Mais le combat a payé. Examinée tous les trois mois par l’équipe médicale, Selma a été déclarée en rémission en mai 2016. Elle avait repris l’école à temps complet dès septembre 2015, sans redoubler grâce à des cours spécifiques organisés par l’Education Nationale durant son traitement.

 

Quant à Sabine, elle a retrouvé son poste chez Baxter, qui a su prendre en compte l’épreuve à laquelle elle était confrontée et lui laisser le temps de s’occuper de sa fille. « Cette période difficile de ma vie a fait évoluer le regard que je porte sur mon métier, souligne Sabine. Elle a donné une dimension beaucoup plus profonde à toutes mes actions. Mon travail aux Affaires réglementaires est assez administratif. Je dialogue avec les Autorités de santé sur des sujets souvent très protocolaires qui semblent très éloignés de l’utilisation finale du médicament. Maintenant, plus qu’auparavant, j’en vois le côté humain, concret. Je ressens la présence du patient ».